L'impact de l'IA générative
Un article court et simple pour présenter, sans jugement, ce qu'implique l'utilisation courante de l'IA générative, notamment dans le domaine de l'édition et des chroniques littéraires.
Le Rayon Sombre
12/19/20254 min read


Définition selon La Grande Ecole du Numérique : L'intelligence artificielle générative est une catégorie d'IA qui se concentre sur la création autonome de contenu, tels que des textes, des images, des vidéos, des sons et d'autres types de données, par des systèmes informatiques.
Depuis son accessibilité au grand public, l'utilisation de l'IA générative n'a cessé de croître. Si elle a pu soulever et soulève encore des oppositions parmi certaines personnes, force est de constater que son utilisation se banalise. BEAUCOUP. Beaucoup trop à mon avis.
Elle est vite devenue une solution de facilité dans le domaine littéraire. Alors petit avertissement : je ne juge pas les personnes qui l'utilisent. Il y a beaucoup de facteurs qui expliquent cette pratique.
Pour autant, il n'est jamais trop tard pour arrêter d'y avoir recours.
Par exemple, c'est une utilisation qui est apparu tôt chez des auteurs avec peu de budget ou peu de réseau et qui souhaitent un rendu professionnel pour illustrer leurs histoires dans un marché saturé et presque hégémonique.
Plus récemment elle est devenue un outil pour les chroniqueuses et chroniqueurs des réseaux sociaux, cette fois pour proposer un contenu plus attrayant, peut-être plus tape-à-l’œil, et qui demande moins d'efforts. En plus, c'est gratuit!
Même chez les professionnels de l'édition, dont l'activité principale devrait justement éloigner la tentation de la facilité, le recours à l'IA générative se banalise aussi. Ici je laisse des personnes du milieu témoigner en commentaire si elles le souhaitent, parce que je n'en fais pas partie !
Alors finalement, pourquoi l'utilisation de l'IA générative dans ce secteur est-elle un problème? Je vous donne mon avis perso : l'IA générative est un problème, tout court, et n'est d'aucune réelle utilité pour le grand public. Alors point de morale ici, chacun fait ce qu'il peut. Je vais juste vous donner quelques chiffres pour expliquer pourquoi l'IA générative à mes yeux, c'est kk pour les travailleurs, pour la planète et pour les artistes.
1 ~ Nocif pour les travailleurs
L'IA, ce n'est pas une machine autonome. Elle est rendue fonctionnelle par les "travailleurs du clic" qu'on retrouve notamment chez OpenAI (ChatGPT) mais aussi chez Microsoft et consorts.
Ces travailleurs invisibles sont chargés d'apprendre à l'IA les comportements qu'elle doit avoir, au prix d'heures de travail interminables et souvent sous-payées. Une partie de ces travailleurs, qui se trouvent souvent en Inde ou au Kenya, s'épuisent pour un salaire n'excédant parfois pas 2 dollars de l'heure.
En plus de ces heures de travail répétitives et épuisantes, ils sont exposés à des contenus extrêmement violents en provenance de tout Internet, afin de labelliser ces contenus et d'apprendre à l'IA à les traiter. (source : Radio France, Time Magazine, Institut National du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle). À l'image des modérateurs de Facebook il y a quelques années, les séquelles psychologiques sont lourdes, le niveau de stress est intense.
2~ Nocif pour la planète
Ici point de long discours, tout tient en un mot : POLLUTION. Par exemple, générer une image HD via l'IA consomme autant d'énergie que la recharge complète d'un téléphone portable. Oui, une seule image. Faites le calcul si on compte plusieurs slides sur Instagram par exemple, plusieurs publications par semaine... Aïe. Sans compter les litres d'eau nécessaire au refroidissement du matériel sollicité par la création d'une image. Sachant que je vois même des vidéos générées par IA sur les réseaux depuis quelques semaines... AÏE. (source : Délégation régionale académique au numérique éducatif)
3~ Nocif pour les artistes
Je ne parlerai pas à leur place mais c'est un des premiers points qui a déchaîné les foules (à raison si vous voulez mon avis): la disparition progressive ou la diminution du travail des artistes. Dans le domaine littéraire, il s'agit essentiellement des illustratrices et illustrateurs. Le recours à l'IA générative entraîne une baisse de leurs sollicitations et/ou de leur rémunération.
Que ce soit le choix de se tourner vers l'IA générative plutôt que vers un illustrateur pour son livre, ou l'incorporation d'une œuvre dans l'IA sans accord (et sans rémunération parfois) de son auteur(ice), nombreux sont les artistes qui ont tiqué face à l'intrusion de cette nouvelle technologie dans leur domaine professionnel.
BREF bien sûr personne ne sera battu à coups de verge pour avoir utilisé l'IA générative. Mais m'est avis que dans des domaines où l'on peut l'éviter facilement, autant l'éviter et même s'opposer franchement à son utilisation au quotidien.
Perso je travaille sur Canva Pro, mais il existe aussi une version gratuite. Sur les réseaux sociaux comme Instagram d'ailleurs, rien ne marche mieux qu'une photo un peu jolie du livre chroniqué. Et pour les couvertures de livres, on peut se chauffer un peu sur des logiciels de montage photo ou même prendre des photos libres de droit sur Unsplash ou Pexels, ou encore mieux contacter un artiste si on a un peu de sous !
En plus, chroniques ou couvertures de livre : en général ça se voit que c'est de l'IA et vous risquez de perdre un public précieux.
Prenons soin de nous, de la planète et des travailleur(euses)s !
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